Retour sur les premiers accompagnements du dispositif DIVA

Article publié le 18 octobre 2023

Le 19 septembre dernier, se tenait lors du Salon de la data à la Cité des Congrès de Nantes, une matinée consacrée à DIVA et aux premiers retours d’accompagnements sur : les apprentissages du diagnostic de maturité digitale, la mise en place de deux preuves de concept et sur la place de l’éthique dans un projet d’IA.

La matinée a débuté par une présentation du dispositif DIVA par le pôle Images et Réseaux, rappelant les étapes d’un projet en intelligence artificielle et les diagnostics IA proposées par DIVA pour évaluer le niveau de maturité de l’entreprise dans ce domaine et déterminer les solutions envisageables.

Il a également été souligné la nécessité d’aligner la stratégie IA sur la stratégie globale de la structure et de bien définir les objectifs en amont pour maximiser le retour sur investissement.

Ont ensuite été présentés les premiers résultats de l’accompagnement technologique proposé par la société CAPACITES SAS, filiale d’ingénierie et de valorisation de la recherche de Nantes Université et membre de DIVA, et notamment les activités d’expérimentation ou de preuve de concept. Sur les 30 entreprises accompagnées depuis janvier 2023, 7 projets de développement expérimental en IA ont été lancés, couvrant divers domaines tels que le digital, l’industrie, la santé et le bâtiment. Les domaines applicatifs concernent aussi bien l’assistant virtuel, la vision par ordinateur, l’analyse de données, que la maintenance prédictive et l’automatisation de tâches.

Pour illustrer les opportunités des technologies d’IA, l’association SILVER ANANA et l’entreprise STOREFERM ont partagé leur expérience de l’accompagnement DIVA. SILVER ANANA a tout d’abord présenté une plateforme d’inclusion pour les personnes âgées, réalisée par CAPACITES. Dotée d’une interface intuitive, elle est basée sur un algorithme de recommandation d’activités grâce à l’IA. La société a mis en avant le gain de temps et l’expertise technique des conseillers DIVA qui ont permis d’identifier rapidement les technologies, ainsi que les solutions de financement les plus adaptées.

Un autre témoignage fut celui de l’entreprise STOREFERM, spécialiste de la pergola sur mesure, qui souhaitait développer un assistant commercial virtuel capable de répondre aux questions des utilisateurs. Le chatbot exploite le potentiel des modèles ChatGPT d’OpenAI, avec une surcouche de personnalisation et de contrôle des données. Le Bot a donc été personnalisé pour améliorer les réponses en fournissant notamment des documents internes de l’entreprise. Enfin, une API a été mise en place pour intégrer le chatbot dans leurs outils digitaux.

La troisième intervention de Matthieu Camus, scientifique et juriste expert RGPD, fondateur du cabinet PRIVACY IMPACT et adhérent ADN Ouest, a abordé le sujet de l’éthique dans les projets IA en insistant sur l’importance de cette dimension depuis la détermination des objectifs en passant par la phase d’apprentissage puis de production. Matthieu Camus rappelle deux principes en matière d’éthique :

  • Le principe de loyauté, c’est-à-dire l’intérêt supérieur de l’utilisateur,
  • Le principe de vigilance, qui comprend la prise en compte la gestion des risques cyber, l’intégration des process métiers et la nature de la relation homme/machine (qui prend la décision ?)

Il souligne également la nécessité de mettre en place une gouvernance interne en charge de surveiller l’utilisation des données et le respect des principes éthiques, tels que ceux présentés dans la définition européenne d’une IA éthique (Respect de l’autonomie humaine, prévention de toute atteinte aux droits fondamentaux, équité, explicabilité).

Matthieu Camus rappelle enfin l’importance, de choisir parmi les 6 bases légales du règlement RGPD, celles qui sont les plus adaptées, pour l’entreprise au traitement de données relatives à des individus à savoir :

  • Le consentement : la personne a consenti au traitement de ses données ;
  • Le contrat : le traitement est nécessaire à l’exécution ou à la préparation d’un contrat avec la personne concernée ;
  • L’obligation légale : le traitement est imposé par des textes légaux ;
  • La mission d’intérêt public : le traitement est nécessaire à l’exécution d’une mission d’intérêt public ;
  • L’intérêt légitime : le traitement est nécessaire à la poursuite d’intérêts légitimes de l’organisme qui traite les données ou d’un tiers, dans le strict respect des droits et intérêts des personnes dont les données sont traitées ;
  • La sauvegarde des intérêts vitaux : le traitement est nécessaire à la sauvegarde des intérêts vitaux de la personne concernée, ou d’un tiers.

En effet, d’après le règlement communautaire, tout traitement de ce type de données doit se fonder sur l’une de ces 6 bases légales pour pouvoir être mis en œuvre.

DIVA, c’est quoi ?

En Pays de la Loire, l’EDIH DIVA est un collectif d’experts du numérique, de l’innovation et du développement économique qui œuvre pour permettre aux entreprises ligériennes d’accélérer leur transformation digitale tout en développant des usages utiles et éthiques de la donnée par les entreprises.

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