L’adoption de l’intelligence artificielle dans l’industrie française : entre ambition et défis

Article publié le 26 novembre 2024

ABBYY, multinationale spécialisée dans le traitement intelligent des documents et l’automatisation et l’institut OPINIUM ont publié un rapport “AI Trust Barometer 2024” qui met en lumière les ambitions et préoccupations des industriels français face à l’adoption de l’intelligence artificielle. Pour cela, 1 200 décideurs informatiques issus de France, au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne, en Australie et à Singapour on été sondés.

Des investissements records

Selon ce rapport, les industriels français affichent des investissements supérieurs à ceux des autres pays étudiés, avec une moyenne de 811 000 euros contre 600 000 euros ailleurs. Motivées par l’innovation technologique mais aussi par la crainte de devenir obsolètes, les entreprises françaises voient l’IA comme un moyen de transformer leurs processus internes et d’améliorer leur compétitivité. Les domaines d’application privilégiés incluent le marketing et les opérations (40 %), les ventes (39 %), et la conformité (27 %). A noter que le recours croissant à l’IA provient notamment des clients, qui attendent des solutions de plus en plus performantes et personnalisées.

Confiance et adoption croissante des modèles de langage

Les décideurs informatiques français accordent une confiance importante aux modèles de langage, grands (84 %) et petits (80 %), pour leur fiabilité et leur efficacité. Les outils d’IA générative, tels que les chatbots et les assistants numériques, jouent un rôle clé dans l’automatisation des interactions clients, avec une adoption marquée de ChatGPT (82 %) et des outils spécifiques comme le traitement intelligent des documents. Cette adoption reflète une transition vers des solutions spécialisées et une maturité accrue dans l’utilisation de l’IA, bien que des doutes subsistent quant à la fiabilité des informations produites.

Des freins à surmonter pour une IA éthique et durable

Malgré l’enthousiasme croissant, des obstacles persistent, notamment les risques de cybersécurité (49 %), de manque de compétences en interne (34 %), de complexités techniques (29 %), et de risque juridique (31 %). L’éthique est également un sujet au cœur des préoccupations : si 81 % des entreprises respectent les réglementations, seules 43 % ont mis en place des politiques internes claires. Par ailleurs, l’étude révèle que les industriels français envisagent d’augmenter leurs investissements, renforçant l’importance d’une adoption responsable et alignée sur les attentes des utilisateurs et des régulateurs.

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